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 Lettres de compagnie

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Historis dou Plessi

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MessageSujet: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMer 16 Mai - 0:06

Le messager répondit sitôt qu'on lui ouvrit.

Bonjour à vous, je suis messager et j'ai un pli à vous... lire.

Hum... Il est de la part d'un messire assez... imposant. René-Gilbert de Cartel-Louvelle. J'imagine que vous savez de qui il s'agit. Enfin... que vous l'avez déjà rencontré... Heu bref.


Le petit type, car oui, 1m55 n'est pas bien grand, déroula le parchemin et lut.

Chère Historis,

Il n'est pas dans mes habitudes de verser dans le sentimentalisme. Cependant, à l'heure où cette missive vous sera délivrée, je serai sûrement loin en terre de France, sur mon chemin vers Bordeaux où j'élirai prochainement domicile.

Dès lors, suite mon départ, je tenais à vous adresser quelques mots. Bien que n'étant pas enclin à toute effusion de sentiments, je tenais à vous signifier que j'avais hautement apprécié notre rencontre et nos différentes discussions. Je tenais également à présenter mes excuses pour le comportement de mes colistiers lorsque vous vous êtes présentée aux locaux du LPL.

Je tenais à vous encourager à faire attention à vous. La Provence risque de devenir un endroit d'autant plus dangereux maintenant que le trône est occupé par Alberto. Je vous épargnerai les détails de mes convictions à son propos.

Vous serez toujours la bienvenue à Bordeaux si vous vous y présentez. Prenez garde à vous.

Je vous souhaite bien du bonheur.

Cordialement,

R-G de Cartel-Louvelle.
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMer 16 Mai - 0:12

Elle s'attendait à tout sauf à un message de l'avocat... Elle s'était résolue à ne jamais avoir de nouvelles de cet homme pourtant lorsque le messager lui annonça l'expéditeur elle ne put cacher sa joie et sourit. C'était un homme appréciable, qu'elle ne connaissait que très peu mais qui lui inspirait confiance...

L'aveugle écoutait le message avec une très grande attention et une fois la lecture terminée elle sortit une pièce de sa bourse et la tendit au messager.


Acceptez-vous que je vous dicte une réponse à l'attention de Maître Cartel Louvelle ?, demanda t-elle n'étant toujours pas au courant qu'il avait été anobli et que "maître" n'était sans doute pas le terme prioritaire.

Lorsque le messager acquiesça, elle alla chercher pour lui un vélin et plume et commença sa dictée.


Maîtres, je ne suis rien pour l'appeler par son prénom...


C'est avec un mélange de tristesse et... et de joie que je reçois votre message... vous quittez la Provence et je n'entendrai pas... pas le son de votre voix avant un moment... sachez qu'à ce jour il n'y a pas plus belle voix que la vôtre dans ce comté... j'espère que ce n'est point déplacé que de vous le confier. Cependant, je ne m'attendais guère à recevoir un jour de vos nouvelles et encore moins ...


La marseillaise cherchait ses mots : amitié serait trop prétentieux.

...encore moins un courrier si attentionné.

Je prends note de vos égard et votre invitation. J'avais justement dans l'intention de voyager à la fin de ce mandat, je ne manquerai pas de faire un détour vers Bordeaux. Je prendrai soin de moi, vous aussi préservez vous. Je suivrai vos conseils et je me méfierai des aléas d'une politique si cruelle dans ce comté.

Votre départ me chagrine mais avec sincérité je vous souhaite d'être heureux.

Historis !


Elle se tourne vers le messager.

Vous avez tout noté ?

De nouveau il répond par l'affirmatif et s'en va lettre en main et les poches plus lourdes.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMer 16 Mai - 0:14

*Elle avait longuement hésité avant de faire rédiger cette missive mais les évènements en Provence lui rappelaient souvent les mots qu'un homme lui avait lu "La Provence risque de devenir un endroit d'autant plus dangereux maintenant que le trône est occupé par Alberto. Courrier en provenance de Provence pour la Guyenne. Elle n'a jamais fait écrire pour si longue distance et se dit que sans doute le parchemin sera perdu"*

Citation :
A René-Gilbert de Cartel Louvelle, Seigneur de Villelaure,

Cher ami,

Avant tout, j'aimerai m'excuser pour la prétention qui peut se lire dans le mot "ami" mais je ne savais par quel autre mot exprimer mon attachement à l'homme qui m'a écrit avant de partir, à celui qui a, avec une grande générosité, pris de son temps pour me faire la lecture des textes de lois. Je suis Juge de Provence désormais et votre enseignement m'aura beaucoup aidé pour cela.

Je ne sais pas si vous avez reçu la réponse que j'avais faite à votre missive, ni même si celle-ci vous parviendra mais je garde espoir que vous aurez l'occasion de la lire.
Vous avez dû avoir vent des conflits qui continuent de ravager la Provence. Je n'ai de cesse que d'avoir en mémoire vos mise en garde après que le comte ait été nommé.
Vous aviez raison, nos terres sont désormais dangereuses.

J'espère que vous goûtez au bonheur loin de ces tumultes et que vous avez trouvé des terres où le mot paix à un sens. J'aimerai parfois croire qu'ici cela est possible mais même nos hommes d'Église semblent nous fuir. Je crois qu'il me faudra des années en Provence pour être un jour baptisée ; mais je doute que je tiendrai des années. Il le faut cependant. Quelle piètre croyante, quelle piètre fidèle ferai-je si ne sacrifiais les épreuves que le Très Haut nous impose à mon simple bonheur, à mon simple rêve de fuite ?

Je me rends compte en m'entendant prononcer ces mots que je parle de moi. J'en ai honte et vous demande pardon. Je ne sais ce qui me pousse à vous faire parvenir les mots de ma personne. Je pêche d'orgueil mais au delà de ce péché, c'est avec une réelle inquiétude et affection que votre souvenir me hante et que souvent je me demande si vous allez bien. Je vous le souhaite et continuerai à prier pour votre bonheur.

Soyez heureux et quitte à rester dans l'orgueil, si le temps vous le permet, songez à me flatter d'une réponse.

Mon scribe se moque car il semblerait que je rougisse, je lui ai demandé de vous noter ça aussi, cela rend les courriers plus vivants.

Avec toute mon affection,
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMer 16 Mai - 0:15

Citation :
*De manière tout à fait fascinante, malgré un temps de trajet important, le courrier parvint au seigneur de Villelaure. Etonné de recevoir un courrier de Provence dont il ne reconnut pas d'emblée le destinateur, le gras néo-Bordelais lut l'impressionnant parchemin.

En arrivant à la fin, il le déposa sur le coin de son bureau, s'assit lourdement dans le fauteuil qui faisait face à ce même bureau puis se mit à rédiger.*

De moi, René-Gilbert de Cartel-Louvelle,
A vous, Historis dou Plessi,

Très chère,

Ne vous excusez pas, c'est avec joie et honneur que je me sais désormais votre ami. Soyez sûre que de mon coté, je vous considère en les mêmes termes et avec les mêmes égards. Ce fut avec un grand plaisir que j'ai fait lecture de quelques textes de loi à cette charmante jeune aveugle curieuse de s'initier aux complexités et parfois, aux aberrations juridiques de la Provence emprisonnée. Pardonnez cet écart mais mon coeur saigne encore en pensant à la condition qu'a à endurer le peuple silencieux de Provence. Je suis cependant très heureux de voir que vous avez accédé à la magistrature comtale. Si j'ai pu y apporter une modeste contribution, cela fait de moi un homme ravi. Nul doute que vous fates meilleur office que les tristes sires qui vous ont précédé.

J'ai en effet bien reçu votre précédente réponse. Je n'ai malheureusement pas trouvé le temps d'y donner suite. Veuillez m'en excuser. Je me souviens cependant que vous évoquiez un éventuel voyage au sortir du mandat actuel. J'espère qu'il est toujours d'actualité et que vous me ferez le plaisir de me rendre visite.

Des nouvelles de Provence me sont parvenues. Je dispose encore de divers sources d'information. Je garde quelques amis en Provence qui m'entretiennent des derniers événements. D'autre part, je reçois des transcriptions des débats à l'ADN. Enfin, la récente levée du ban par l'Illustre n'a fait que confirmer mes craintes et mes anticipations.

Je coule des jours paisibles en Guyenne. La guerre entre le Royaume de France et le Ponant est en suspend depuis des mois et ne semble pas vouloir reprendre dans l'immédiat. Cependant, les querelles religieuses sont très présentes. Montauban étant un refuge de réformés. Je suis entré ici au service de la diplomatie ducale. Je tente également de mettre en place un barreau, institution absente du paysage juridique local. Enfin, je me suis investi dans la politique guyennoise. Contrairement à la Provence, je suis membre du parti majoritaire, celui à abattre. Il est intéressant et bizarre à la fois pour moi de me trouver de ce côté-là, moi qui n'ai jamais connu que l'opposition.

Si je puis vous donner un conseil concernant votre baptême, persévérez. Il n'est en ce monde aucune autre chose plus constante et plus belle que de se savoir aimé par le Très-Haut. Il est dès lors normal de consentir à quelques désagréments afin de lui témoigner en retour notre reconnaissance et notre indéfectible affection. Mais comme pour tout, cela prend du temps. Je trouve tout de même contradictoire de donner autant de temps à agir contre l'hérésie et dans le même temps accorder si peu de temps aux croyants qui souhaitent entrer dans la communauté aristotélicienne.

Je suis en tout cas particulièrement content de lire de vos nouvelles. Il n'est aucune honte à parler de soi dans une lettre. Je doute de l'intérêt pour moi de lire une lettre de votre part sans qu'il y soit fait mention de votre condition. Il m'est très agréable et très apaisant de lire que vous vous portez bien et que rien de fâcheux ne vous est arrivé. Je suis également très touché par la manière avec laquelle vous faites référence au souvenir que vous avez de ma personne. Il va sans dire que je garde moi-même un excellent souvenir de nos rencontres. D'autre part, je ne vois en quoi il serait orgueilleux de votre part de reprendre contact avec moi. Est-ce dû au fait de ma (petite) noblesse? Au fait que j'ai occupé certains postes? A autre chose? Pour être tout à fait franc, ce point reste obscur pour moi. Je suis et reste une personne accessible à tous et vous ne faites pas exception.

Si je puis vous rassurer, je vis ici de manière tout à fait décente et dans un bonheur très correct. Je vous remercie infiniment de vous en soucier et ne peux que rester reconnaissant des prières que vous formulez pour l'amélioration de mon bien-être moral. Toutes ces attentions me troublent quelque peu car il va sans dire que peu de gens ici bas ont autant de prévenance et d'intérêt envers moi.

Il est temps pour moi de conclure cette lettre. La chandelle placée devant moi arrive à son terme et la cathédrale de Bordeaux sonne 2h. Vous l'aurez remarqué, j'ai la plume prolifique. Veuillez m'en excuser. Si vous souhaitiez donner suite à cette missive, je me ferai une joie d'entretenir avec vous une correspondance suivie. Nulle question d'orgueil là-dedans.

Soyez assurée de mon amitié,

René-Gilbert de Cartel-Louvelle.
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMer 6 Juin - 11:56

Citation :
Cher ami,

Je dois vous présenter mes excuses pour n'avoir répondu plus tôt à votre missive. Le travail de Juge et les ambiances toujours plus malsaines du conseil comtal ont accaparé tout mon temps. Fort heureusement le mandat arrive à son terme et j'ai la sagesse de ne pas retourner dans l'arène. Une fois m'aura suffit pour comprendre que sans pécher d'orgueil il est impossible de faire de la politique.

Je dois avouer aussi que Juge est une charge qui finalement ne me sied guère. Être celle qui doit décider du sort des autres n'amène que les remords. Je me rends compte qu'entre le légal et le moral la distance est souvent longue. Ainsi j'ai banni des femmes de nos terres mais surtout de leurs terres car elles avaient à plusieurs reprise fait fi de nos loys pour prendre les armes. Elles étaient coupables à n'en pas douter selon la loy. Coupables oui mais elles suivaient un idéal, une conviction. J'aurai préféré cent fois tenter de le leur expliquer à l'aide du dogme, leur expliquer que la colère est un péché, qu'il y a d'autres moyens de se faire entendre pour un idéal. J'aurai préféré précher que condamner et être celle qui leur impose de ne plus vivre sur les terres qu'elles aiment, de quitter pour plusieurs mois leur contrée.

Je fait une piètre juriste à penser à la morale et au dogme sans cesse, ma raison s'écartant de nos loys. Bien entendu j'applique ces loys, je m'y suis engagée mais cela n'apaise pas mon âme.

Certains me disent de ne point m'en vouloir que la peine est encore trop légère. Ils sont fous je crois ! Savez-vous que l'Illustre a tenté de faire pression sur moi pour que j'ordonne la pendaison des chasseurs un à un ?
Je raconte n'importe quoi... En fait il ne voulait pas que je l'ordonne, il voulait que je me fasse porter pâle pour qu'il soit "obligé" de nommer un autre conseiller à cette charge, un conseiller qui avait dit plusieurs fois que s'il avait été à ma place il les auraient pendus. Et ce, alors même que les procès n'avaient pas encore été lancés, alors qu'il y aurait pu avoir un vice qui aurait amené à la relaxe.

Je me demande parfois s'ils n'ont pas oublié le sens du mot vertu. Ont-ils oublié la tempérance, la justice, l'amitié... ?

J'ose espérer que seule la Provence est touchée par cette déraison. Je le saurai bientôt car j'ai en effet décidé de voyager et mes intentions sur ce point restent inchangées.
J'attends juste que mon baptême ait lieu avant cela et Monseigneur Drak n'est disponible sur ce point que début juillet de cette même année.

Mon scribe m'a fait savoir qu'il avait mal au poignet à force d'écrire aussi nous avons interrompu un instant la rédaction de cette missive.
Le pauvre ! Je lui donne tant de travail. J'ai décidé que mon voyage serait un pélerinage et depuis deux jours, il parcourt les hagiographies du dogme pour lister les villes dans lesquels des Saints ont vécu ou se sont illustrés. Je passerai par ces villes et bien entendu par Bordeaux et ce, pour vous voir.
Après tout peut être un jour serez-vous fait bienheureux et j'aurai rencontré un saint de son vivant. De toute façon vous l'êtes déjà pour moi.

Dans votre dernière lettre, vous disiez continuer la politique en Guyenne j'espère que tout se passe au mieux là bas. Je dois avouer ne pas trop connaître les conflits qui opposent le Ponant et le Royaumes de France ne m'étant pas penché sur la diplomatie. Je suis en fait plus inquiète par cette histoire de réformés qui ont pris asile là bas. Inquiète et curieuse aussi. Qu'est-ce qui peut bien pousser une personne à s'éloigner ainsi de la Vérité Divine ?
J'espère que vos clerc sauront régler tout cela.


Vous disiez également tout mettre en oeuvre pour créer un barreau en Guyenne. C'est un projet noble mais veuillez excuser mon ignorance. J'avais cru comprendre que dans le Royaume de France il y avait les avocats du Dragon à moins que la Guyenne est déclaré son indépendance, et cela me permettrait de mieux comprendre si elle en fait partie, pourquoi vous évoquiez les conflits entre le ponant et le royaume de france...

Je vais devoir arrêter là mon bavardage, car s'il est si simple pour moi de dicter, ça l'est bien moins pour mon scribe d'écrire aussi longuement.

Je suis vos conseils et écoute un peu plus mes envies. Si vous dites que ce n'est point là orgeuil je vous crois aussi j'espère avoir de vos nouvelles et vous rencontrer de nouveau bientôt.

Avec toute mon affection,
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMer 1 Aoû - 21:20

Citation :
Expéditeur : Vitryol
Date d'envoi : 01/08/1460 - 23:04:50
Titre : Nouvelles de Guyenne

Très chère Historis,

Il m'est impératif pour commencer cette nouvelle missive, que je soupçonne d'être longue, par vous présenter mes plus plates excuses pour la durée inacceptable qui sépare votre dernier envoi de la réponse que je m'attelle à rédiger en cet ultime soir de Juillet. Lorsque vous parviendrez à la fin de cette missive, vous comprendrez probablement les événements qui m'ont empêché de faire plus prestement cette missive qui vous rejoindra, je l'espère, en entier.

C'est avec grand peine que j'ai constaté l'immense désarroi qui transpirait de votre dernier courrier. Je constate qu'il est délicat de faire cohabiter règles temporelles et dogme spirituel. Cela devient impossible lorsque des âmes obscures viennent interférer et tenter de vous corrompre en vous impliquant dans ses combines de bas étage. Quelle joie de lire que votre intégrité est restée sauve devant les assauts honteux de cet individu déplorable qui usurpa durant deux mois le titre de "Comte Illustre". D'Illustre il n'en a que la bêtise et la vulgarité. Cependant, je ne suis pas surpris que vous ayez résisté à ce genre de vile proposition. Des défauts que d'aucuns pourraient vous trouver, la versatilité et l'opportunisme n'en font, à n'en pas douter, aucunement partie.

De mon côté, j'ai mis de côté ce projet de barreau de Guyenne. Après avoir officié 11 jours durant comme juge, j'ai repris en main l'économie du duché. Je me suis donc concentré sur les affaires économiques et non juridiques. Cependant, pour répondre à votre question, les avocats du dragon sont un ordre juridique reconnu dans tous le Royaume de France mais qui ne se substitue pas aux éventuels barreaux provinciaux. J'ai d'ailleurs posé ma candidature pour suivre leur session de juillet qui finalement est reportée d'un mois. J'espère être reçu. Nous verrons bien ce qu'il adviendra.

Durant le mandat passé, nous avons eu bien du travail. J'ai pris 3 jours de retraite spirituelle dans un monastère proche de Bordeaux. Une certaine lassitude m'avait envahi. Pour ce faire, j'ai été remplacé par mon cousin Archybald au commerce. Figurez-vous que le jour de mon retour fut également le premier jour de la disparition du duc Arnaut de Bazaumont, dict Popsas. Impossible donc de me reprendre mon poste. Ce qui s'avéra catastrophique dans la mesure où Archybald dut démissionner le dimanche qui suivit. Nous nous sommes donc retrouvés sans CaC durant près de 10 jours et sans duc durant près de 25 jours. Le prestige a fondu, le stock de pain également, grignoté chaque jour de 20 unités pour les repas royaux, aucune vue sur le stock. Nous avons bien tenté de forcer la salle du trône mais St Brennos a toujours refusé de nous exaucer. Seule consolation, il nous aida à retrouver les clés du bureau de CaC où je repris mes fonctions. A cette date, l'ancien régnant est toujours porté manquant.

Sur le plan diplomatique, je dois avouer avoir perdu cela de vue. Le duc ayant changé de chancelière, j'ai, après quelques semaines, décidé de rendre mes clés à la chancellerie. Le manque de temps a motivé ma décision. Mais je n'ai pas eu à regretter cette décision devant l'inertie crasse de la chancelière et sa préférence pour les pintes de bières dans des sordides bouges de Toulouse en compagnie de rebelles locaux aux salles diplomatiques guyennoises. Car si vous l'ignoriez, le château comtal de Toulouse a été pris par un certain Logann. Maraud bien connu des anciens Guyennois que je côtoie. Plusieurs volontaires de notre duché ont intégré l'armée Memento Mori de Son Altesse royale le prince Namaycush pour aller remettre de l'ordre dans la maison toulousaine. Un de ces hommes a vu par la fenêtre d'une taverne, notre chancelière se rincer le gosier en compagnie dudit Logann et d'autres personnes du même acabit. Elle était partie là-bas "pour se rendre compte de la situation". La probité et le sens du devoir sont des vertus qui se perdent autant que l'amitié, la tempérance et la justice.

J'accueille avec beaucoup de joie le fait que vous fassiez ce voyage dont vous m'aviez parlé auparavant. Il est temps de vivre un peu pour vous. Si la religiosité qui vous habite et qui forge mon admiration et mon plus grand respect vous dicte de faire de pèlerinage, il n'est que souhaitable que vous y succombiez. Le Très-Haut ne pourra que vous en récompenser le moment venu du jugement dernier même si je sais pertinemment que là n'est pas votre objectif lorsque vous entreprenez ce long et pieux voyage. La considération que vous semblez porter à ma personne est tout à fait appréciable. Je ne suis pas exempt que plusieurs défauts qui ne sont en aucune manière compatibles avec la qualité de Saint. Dès lors, je doute hautement que l'Eglise ait un jour à prononcer ma béatification. Des personnes que j'ai eu le privilège de rencontrer jusqu'à présent, vous seule avez l'aura, le comportement et la dignité qui corresponde à la sainteté. Ce voyage ne pourra qu'accentuer cet état de fait déjà bien ancré. Cependant, je vous remercie de ce compliment qui me va droit au coeur.

D'ailleurs, j'attends impatiemment votre visite à Bordeaux afin de vous faire profiter de la fraîche brise salée qui nous vient de l'Atlantique le matin au lever du soleil. A ce propos, il est hors de question que vous et vos éventuels compagnons de voyage séjourniez dans je ne sais quelle maison de passe mal fréquentée d'un faubourg poisseux de Bordeaux. Je tiens à vous héberger dans la demeure que j'ai acquise dans les quartiers ouest de la ville. Je ferai préparer une ou deux chambres qui seront aménagées en fonction de votre nombre. Je compte sur vous pour que vous me préveniez de votre arrivée sur Bordeaux. Je vous suis particulièrement reconnaissant de me gratifier pour, j'espère, quelques jours au moins de votre présence.

Soyez assurée de mon amitié.

René-Gilbert de Louvelle.
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeDim 5 Aoû - 19:27

Très cher ami,

C'est à moi de vous présenter mes excuses. Je découvre à la lecture qui m'est faite de votre courrier que vous ne m'avez point oubliée et je dois vous avouer avoir pensé le contraire. Je vous en demande pardon.

Les égards et compliments que vous adressez à ma personne me font d'autant plus rougir de honte d'avoir pensé cela surtout à propos d'une si belle âme que vous.

Je découvre d'ailleurs que vous aviez en effet toutes les raisons pour ne point m'écrire mais je suis certaine que malgré toutes les difficultés que vous avez rencontré ; si vous êtes aussi doué en économie qu'en droit, la Guyenne doit se féliciter de vous avoir. Vous êtes d'une droiture très rare à notre époque. Je prends exemple du cas de votre chancelière, je crains qu'il n'y ait que trop de personnes qui oublient ainsi la vertu et je doute qu'en Provence notre chancelière agisse différemment. Je l'ai moi même souvent rencontrée écumant les tavernes marseillaises.

Je crois que je ne pourrai jamais faire de diplomatie ou alors seulement nonce ou ambassadeur apostolistique. L'idée cependant de devoir jongler d'hypocrisie, même si c'est pour le bien de son comté ou son duché n'est que très difficilement envisageable. Je n'ai aucune maîtrise des subtilités nécessaires à une telle fonction.

J'espère en tout cas qu'avec tous les aléas de la vie politique vous prenez le temps de penser à vous. Il serait dommage que vous félicitiez que je le fasse avec mon pélerinage sans le faire vous même.

Mon départ à d'ailleurs été retardé. Je ne sais plus si je vous l'avais dit, mais j'étais entré au service de Jehanne Audisio en tant que dame de compagnie. Elle est malheureusement morte en couche il y a peu de temps et j'ai donc pris du retard sur le départ prévu. Ce qui n'est que secondaire face à la douleur de sa perte.
La vicomtesse de Salon de Provence que j'ai recontré alors que je me recueillais à la Grotte de Sainte Baume pour prier Marie-Madeleine, s'est trouvée fort intéressée par le pèlerinage et a pris la décision de m'accompagner. Malheureusement la fatigue l'a très vite gagnée et je vais donc continuer sans elle le temps qu'elle trouve repos au monastère de Narbonne.


Et je dois vous avouer que je songe de plus en plus à faire de la Guyenne une étape plus proche que ne l'a envisagé le page qui a défini le trajet. Une telle impatience est bien loin de la tempérance et du portrait que vous faites de moi. A ce propos, si le Très Haut est perfection et que cette Vérité ne fait aucun doute, je dois admettre que parfois j'éprouve un désir plus fort à l'idée de venir vous rencontrer qu'à celle de prier et je n'arrive pas à m'enlever de l'esprit qu'il n'y a de mal en cela. En fait je vois dans cette visite la vertu qu'est le plaisir associée sans doute à l'Amitié, et soyez assuré donc que je passerai quelques jours en Guyenne.

Avec toute mon affection

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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 22:53

Chère Historis,

Vous ne devez absolument pas rougir ou être gênée par les compliments que je vous adresse car ils sont entièrement justifiés. Vous êtes une des personnes les plus droites que j'ai eu l'occasion de rencontrer en Provence. Vu le nid d'imbéciles et de politiciens véreux qui y sévissent sachez que c'est une vertu des plus appréciable et rare.

Je découvre au fur et à mesure les domaines de l'économie et j'y découvre une passion et un intérêt bien plus forts que ce que j'éprouvais pour le droit en Provence. C'est une des raisons pour lesquelles j'envisage très sérieusement de me cantonner à l'économie et de laisser tomber mes cours à l'ordre du dragon. Le côté fastidieux de recherche dans les textes est un fardeau pour moi qui suis plus amateur de grandes plaidoiries. C'est sans doute ce qui fait de moi, en fin de compte et en dépit de votre considération, un homme de loi assez médiocre. J'envisage d'aller

Je ne partage pas votre considération de la diplomatie. Il n'est pas nécessaire et encore moins obligatoire d'être faux et manipulateur en diplomatie. J'ai toujours eu des relations cordiales et sincères avec les homologues que j'ai eu en Champagne, dans les duchés du Ponant ou encore en Armagnac et Comminges. Penser que je suis une exception serait tentante et valorisante mais je doute que ce soit le cas.

Quoiqu'il en soit, je m'étonne chaque jour des lettres que vous continuez à m'envoyer alors que je pratique ou ai pratiqué des activités qui vous font horreur telles que la diplomatie ou la politique. Ne vous méprenez pas, j'en suis hautement honoré et flatté mais je reste surpris de voir que vous entretenez une correspondance avec quelqu'un qui a été tant actif dans des activités que vous désapprouvez.

En ce qui me concerne, le moment de prendre du temps pour moi n'est pas encore arrivé. En effet, c'est désormais acquis, je suis candidat tête de liste aux prochaines élections ducales de Guyenne. A la mi-septembre je serai peut-être à la tête du duché. Voilà qui ne doit pas arranger mon portrait. Un politicien ambitieux qui réussit.

Je suis très peiné pour mon parrain d'apprendre que sa femme est morte en couche. Je lui ai adressé un courrier de réconfort mais je n'ai à l'heure actuelle pas encore reçu de réponse de sa part. J'imagine qu'il doit être terriblement peiné et que sa tristesse doit le submerger. Je ne lui tiens donc nullement rigueur pour ce mutisme que je comprends bien volontiers.

Les mots que vous m'adressez sont particulièrement touchants à mes yeux. Vous êtes sans aucun doute possible la bienvenue dans mon humble demeure mais je m'en voudrais que vous interrompiez ou modifiez votre pèlerinage pour venir me rendre visite en Guyenne. Je me sentirais coupable que votre religiosité soit mise de coté au profit de ma petite personne. Je vous laisse décider de ce qui est le mieux à faire pour vous et vous accueillerai dès la première minute où vous serez en Guyenne avec le plus grand plaisir du monde.

Soyez assurée de mon amitié,
René-Gilbert de Louvelle
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeVen 24 Aoû - 17:41

Cher ami,

C'est en tremblant que je dicte ces mots. Je me rends compte à la lecture de votre dernière missive que j'ai du tenir des propos très durs qui, je l'espère, ne vous auront pas trop heurtés.

Je tiens donc à m'en expliquer bien que je sois impardonnable.
Il est vrai que le climat politique en Provence m'a sans doute fait oublier qu'avant toute chose s'impliquer dans la Vie de la Cité est un des préceptes d'Aristote. Il expliquait même à son disciple que de l'implication naissait la différence entre le bien et le mal.

Pourtant, j'ai senti chez certaines personnes une présence sur la scène politique qui ne semblait en rien vertueuse, tout comme cette diplomate dont vous me parliez. En aucun cas, je ne puis croire que je me suis endurcie au point d'oublier que nombres de personnes s'impliquent avec sincérité et pour le bien de tous non par orgueil et prétention au pouvoir.
Sans doute malheureusement n'ai-je vu cette sincérité que chez vous et c'est pourquoi, bien que mes propos ait été sévères, je ne pourrai jamais vous attribuer la méfiance que j'ai à présent vis à vis de certains discours politiques.

Vous n'avez d'ailleurs jamais fait preuve de démagogie outrancière et cela ne peut que me conforter dans l'idée que vous êtes un être d'exception qui suit l'idée aristotélicienne.

Aristote disait "L’homme ne fait le bien qu’en s’intégrant pleinement à la cité, en participant à la politéïa, et en faisant tout son possible pour en maintenir l’harmonie."

L'harmonie... c'est bien cela qu'il manque à tant de politique et c'est bien ce qui m'a fait tenir des propos si condamnables. Je vous demande pardon si je vous ai blessé.
J'accueille d'ailleurs avec le sourire votre candidature aux élections à venir car je sais comme la Guyenne a de la chance de vous avoir.

Vous dites mes mots touchants mais je reste pourtant tremblante à l'idée d'avoir fait montre d'un esprit si étroit. Sans que je puisse me l'expliquer, votre point de vue, plus que n'importe quel autre revêt une grande importance. Je suis d'ailleurs toujours fort émue lorsque vous réitérez votre invitation.
Je vais donc avancer vers la Guyenne d'un pas moins assuré mais avec une détermination sans faille, celle de vous présenter en personne mes excuses pour ma conduite mais aussi pour vous avoir annoncé le décès de Jehanne Audisio de façon si abrupt. Je ne savais que le Comte était votre parrain.

Mon arrivée sera cependant quelque peu tardive puisque je manque d'écus et nourriture, un homme m'ayant tout dérobé il y a quelques jours. C'est dans ces moments que plus que jamais je regrette de ne point voir.

J'espère à très bientôt.

Avec toute mon affection

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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeJeu 20 Sep - 14:19

Très chère,

il est impardonnable de ma part de vous avoir fait attendre si longtemps sans vous offrir de nouvelles de ma part. Voilà presque un mois que ma plume n'a plus quitté l'encrier que pour rédiger des actes administratifs ou bien des lettres électorales. Vous avez toujours été si prévenante et attentionnée à mon égard que je ne puis qu'être honteux devant une négligence pareille envers votre douce personne.

C'est avec une gêne assez prononcée que je relis votre précédente missive car jamais je n'ai eu pour intention de vous rendre mal à l'aise. Vous avez bien le droit de penser ce que bon vous semble concernant la ou les professions que j'ai exercé et que j'exerce toujours. Je ne m'en offusque pas le moins du monde. Je soulevais juste le paradoxe entre votre conception de ces activités et la correspondance soutenue que vous entretenez avec moi, qui suis un politicien assidu. Maintenant, je comprends que votre perception ait été passablement altérée par le fait de côtoyer une caste politique provençale qui s'apparente plus un panier de crabes lubriques et vicieux qu'à autre chose, à de rares exceptions. L'exemple de la comtesse en est bien représentatif...

Je vous en conjure, venez vers Bordeaux d'un pas aussi assuré que doit l'être celui de quelqu'un qui va vers un ami qui vous attend impatiemment et rien à vous reprocher, que du contraire. Je m'en vais réitérer ici ma joie de recevoir sous mon toit quelqu'un d'aussi probe et droit que vous. Il n'est nulle question de remettre en cause le fait que pour vous, ma porte sera toujours ouverte.

Je ne sais quand vous arriverez mais les prochains jours risquent d'être mouvementés dans la mesure où le parti que je représente est arrivé en tête des élections et nous voilà à nouveau exclu de la majorité ducale. Je suis donc assez frustré et déçu de l'action et du comportement d'un des autres candidat qui a tout fait dans mon dos en dépit de ma franchise.

Mais assez parlé de moi. Qu'est-il arrivé de neuf pour vous ces derniers temps? Avez-vous quitté la Provence? Racontez-moi!

Dans l'attente de votre réponse, soyez assurée de ma plus profonde amitié.

René-Gilbert.
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeJeu 24 Jan - 17:20

*La jeune aveugle avait dicté un courrier à l'attention de l'archevêque qu'un jeune valet vint lui remettre*

Bonjour Monseigneur,

Je me présente, Historis dou Plessi, jeune bordelaise. Je vous écris car j'ai besoin de vos services. J'ai suivi un séminaire il y a quelques mois et n'ai jamais été nommée à aucune fonction au sein de notre très sainte église.

J'ai appris il y a quelques jours la décision de Sa Sainteté de lever des armées croisées et de se regrouper derrière Namaycush afin de défaire le roi hérétique.
J'étais avant de m'installer en Guyenne dame de compagnie pour la vicomtesse et ancien Vidame Eavan Maeve Gaelig qui va rejoindre les croisés.

J'aimerai être aumonière pour elle et seul l'archevêque dont je dépend peut me nommer à cette charge, c'est à dire vous.
Accepteriez vous de me faire aumonière afin que je puisse servir notre église dans ce combat contre l'hérésie ?

Vous trouverez ci joint mon certificat de baptême et celui de mon séminaire.

Avec mon plus profond respect,

Historis dou Plessi

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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeDim 27 Jan - 21:42


Citation :
Lettres de compagnie  Bordeaux3 Lettres de compagnie  Petitblasonlyonisvalide

Nomination d'une Aumônière d'armée
Soeur Historis dou Plessi est faite Aumônière de l'armée « Ab ira Leonis »

Nous Monseigneur Lyonis d'Appérault (p27kw), en tant qu'Archevêque de Bordeaux nommons Soeur Historis dou Plessi comme Aumônière de l'armée « Ab ira Leonis ».
Elle aura notamment la charge d'accompagnement spirituellement les soldats dans leurs missions.


Faict le 27 Janvier 1461,
Mgr Lyonis d'Appérault,
Lettres de compagnie  Lyonis12vert
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeDim 27 Jan - 21:47

Citation :
Bonjorn Historis,

D'abord j'espère que vous vous portez bien. Je n'ai pas de nouvelles de vous, pas plus que vous n'en avez de moi d'ailleurs et je m'en excuse.

Je n'ai pu vous rejoindre à cause d'une maladie qui me contraignit à rester aliter plusieurs jours sans discontinuer. Désormais la santé m'est revenue mais une autre chose vient reporter notre pélerinage auquel, crois moi, je tiens. En effet Namaycush, Commandant laic des Saintes Armées, m'a contacté afin de me demander mon aide dans la Croisade qui est menée actuellement contre l'anathème Eusaias.
Je ne peux rester insensible face au risque de laisser tant de croyants francais guidés temporellement par un homme qui crache sur notre Très Sainte Eglise.

Le rendez vous est donné en Gascogne, à Dax. Une tente est d'ors et déjà montée et prête à recevoir les croisés provencaux.

Je vous prie d'excuser ce nouveau retard. Je profiterais de ce déplacement pour vous remettre les legs qui vous auront été transmis par ceux qui ont rejoint le Très Haut ces derniers mois.

Puisse le Très Haut veiller sur vous et vous épargner les afres de cette guerre fratricide qui est en marche, qu'Il ait pitié de nous tous,

Eavan Gaelig
Chef de la lance "Ab ira leonis"
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeDim 27 Jan - 21:55

Citation :
A l'attention d'Eavan Maeve Gaelig, Vicomtesse de Rians et Salon de Provence,

Je vous prie de m'excuser de ne point vous avoir écrit. Si vous étiez prise par la maladie et vos charges durant ces derniers mois, je n'ai occupé les miens qu'à la cueillette et la pèche entre de rares visites au Seigneur de Villelaure.

Mes journées se font dans le calme et la paix et j'ai goûté à un repos dont je pense, j'avais besoin, loin de toutes les petites histoires provençales qui épuisent tant.
Je suis ravie de savoir que votre état de santé s'améliore et en même temps inquiète à l'idée de vous savoir bientôt au combat.

Je ne suis pas femme à prendre les armes. Je suis meilleure prêcheuse que guerrière mais je ne puis que comprendre votre combat, celui de l'Eglise et du Prince.
J'aimerai à ma façon contribuer à la lutte contre l'hérésie et j'aimerai, si vous l'acceptez, vous accompagner au titre d'aumônière.
Ainsi par la prière, je pourrai à chaque instant vous accompagner et en appeler au Très Haut et ses prophètes pour qu'il protège vos vies.

Je me suis également permise, à réception de votre missive, de donner de vos nouvelles au Seigneur de Villelaure qui, à son tour, demande à accompagner dans ce combat. Il se dit prêt à commencer des réserves alimentaires pour cette lutte contre l'hérésie.

Ainsi donc, si vous êtes d'accord, vous pourriez compter deux personnes de plus qui vous rejoindrez à Dax.

Avec mon plus profond respect et surtout toute ma fidélité,

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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMar 16 Avr - 19:35

Citation :
Cher ami,

J'ai quitté l'armée hier. On me dirait déserteur si tant est qu'une aumônière puisse l'être. J'ai cédé à la colère, horrible péché dont il faudra que je me lave. J'ai quitté l'armée hier pour me retrouver perdue en pleine nature à songer à notre Provence en danger et à vous qui allez encore risquer votre vie en répondant à cette levée de ban.

Je me dois de vous demander de m'attendre à Dax. Un promeneur m'en a indiqué le chemin. Si vous êtes d'accord j'aimerai vous accompagner. Je veux me savoir présente à vos côtés si jamais vous étiez blessé afin de panser vos plaies.

Affectueusement

Historis
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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMar 16 Avr - 19:43

Citation :
A l'attention de Namaycush de Salmo Salar,

Avant toute chose, je tiens à m'excuser de ne point citer vos titres que j'ai malheureusement déjà oubliés. J'espère que vous pardonnerez donc, l'apparente familiarité de cette missive et les fautes si la personne à qui je dicte ses mots en fait.

Hier j'ai quitté malencontreusement votre armée, ayant appris mes terres en danger, mon esprit vagabondait. Il n'en faut malheureusement pas plus à une aveugle pour se perdre, n'écoutant plus les pas des soldats qui avancent.
Je retourne sur Dax ce jour mais je ne ré-intégrerai pas votre armée. La Provence est en danger aussi je retourne vers elle. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, voilà un bien égoiste comportement pour une aumônière qui devrait sans nul doute, choisir votre combat plutôt qu'un conflit temporel.

J'espère que le Très Haut saura un jour pardonner ma faiblesse. Je ne doute pas qu'il vous accompagne chaque jour. Votre combat est noble, je ne puis que vous souhaitez la victoire.

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MessageSujet: Re: Lettres de compagnie    Lettres de compagnie  Icon_minitimeMar 16 Avr - 21:06

Citation :
Très chère,

Comme à votre habitude, je vous prends à vous montrer trop sévère avec vous-même alors que vous aviez cette bonté et cette candeur qui vous sont propres. Ne vous flagellez pas trop, vous ne le méritez sûrement pas.

Je vous rejoins demain à Dax. Je créerai une lance et nous nous mettrons en route vers le Languedoc. Mon homme de main nous rejoindra en cours de route.

Cependant, je m'en veux de vous imposer ce voyage alors que vous ne le faites que pour veiller sur moi. Au grand jamais je ne devrais vous imposer cela et vous supplie de rester à l'abris car si d'aventure nous devions rencontrer quelques problèmes en chemin, rien ne me mettrait en plus grande détresse morale que de me savoir responsable d'un malheur vous arrivant.

Très amicalement,

R-G
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