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 Actes divers, du paraitre et du devenir

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Delta
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MessageSujet: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 9:18

[ Acte premier : De la médiocrité de vers ]

Eralypse a écrit:
A la sinueuse,

Jeune fille,

Puisqu'il est décrété que vous n'avez la peau vieille.

Soyez assurée que je ne cherchais pas par là une figure esthétique, à défaut d'être rhétorique. Il s'avère que la banalité d'un « Dame », quand j'ai oublié votre nom, me paraissait fort inappropriée. Oubli, qui, si vous me permettez, vient bien à propos, de gentil je passe à impoli. L'amélioration n'est pas complète, cependant, voyez l'effort. Effort ou tentative d'effacer le drame à venir, je ne saurais jurer de l'un ou de l'autre. Jugez en.

Il va sans dire que ces choses ne devront être utilisées à des fins répréhensibles. Entendez par là : à me faire chanter. D'abord parce que vous le regretteriez, un déluge pour quelques couples délayés, avouez que c'est bien cher payé. Ensuite, il serait honteux de profiter d'une bonne âme livrant son noir passé de poète raté. Pour m'assurer de votre droiture à ce sujet, peut-être devrais-je vous demander d'avouer l'un de vos embarrassants secrets. Si tant est que vous en ayez. Quelle est votre pensée ?

Passons là, j'attendrais.

Ainsi, voici deux beaux couplets du chant de l'infamie poétique.



Il a écrit:
Fleurs d'odeurs privées d'albumen
jusqu'à la belle saison prochaine.
Du goût des olives que l'on s'abstienne
jusqu'à la belle saison prochaine.
Les épaules couvertes de belles laines
jusqu'à la belle saison prochaine.
L'on ne trempera dans l'eau jusqu'à l'aine
jusqu'à la belle saison prochaine.

Et, à la belle saison prochaine, alors que les filles aux épaules nues
parées des éclos délicats de la lavande provençale s'amuseront aux eaux courantes
riant de leurs lèvres salées des olives muries qu'elles auront grignotées...
Comme un bourgeon qui soudain s'élargit, je renaîtrais.

G.

Et encore, il a écrit:
Il semblerait que dans les miroirs de faux-semblants,
quand elles n'ont plus à se mettre sous la dent
les nouvelles de catinage et les rumeurs d'enfant,
les gazettes indiscrètes meurent lentement.
Disparaissent pour laisser place à d'autres, piaillant,
qui feront pire que leur mère : les médisants.

Pour les fols, les croquants.
Pour l'après, pour l'avant.
G.


Voici.

Riez. Mais pas trop, gardez donc un rien de sève pour prendre plume.

J'attends votre réponse, baronne...Oui, il semble que j'ai retrouvé mémoire.

Simplement,


Eralypse.
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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 9:31

[ Acte second : sont ils donc si mauvais ? ]

Delta a écrit:

Gabriel ou Eralypse, je ne sais.

L'homme qui voulait être oublié.
J'ai fait semblant l'autre jour. On ne vous oublie pas, ne vous en déplaise. J'en suis désolée.

L'on m'appelait Deltamu, ou Delta, dans le temps. J'ai gardé trace de discussions en taverne. Non pas écrites. Mais en mon esprit. Si si. Les souvenirs refont surface. Douloureusement, parfois, mais là n'est pas le sujet.

Vous faire chanter... Tout dépend, chantez vous juste ? Là est la question. Car si vous faire chanter peut être doux à l'oreille, je n'hésiterais pas.

Une bonne âme écrivez vous. Faites attention, cela paraitrait sympathique ! Des secrets embarrassants... Oh, j'en aurais pléthore à vous conter. Mais seraient-ils vraiment intéressants ?
Que gagneriez vous à connaitre le nom de mes derniers amants ou celui du père de mon enfant ?

Car, j'ai bien vu que vous aviez saisi. Cet époux que je traine voulait mes écus. Il me fallait père à mon fils. Voilà toute l'histoire. Il n'est pas méchant, est aveugle ou ferme les yeux. Un rien naïf. Porte bien les cornes. Tout va pour le mieux.
[une flèche vient, sur le côté, rajouter quelques mots "il me sait pure et fidèle, donc. Il vient de le dire."]

À côté, je vis.

Mais là n'est pas la question. Vos vers ne sont pas si horribles que vous voulez le faire croire. Et je n'ai pas ri. Ni trouvé ça ridicule. Touchant tout au plus.

J'ai souri. J'ai bien aimé.

Dites, vous écrivez toujours ?

Tout plein de noms, mais Delta, simplement.


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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 9:35

[ Acte troisième : Au goût ou au caractère ? ]

Eralypse a écrit:
A Delta,
muée,
jamais muette.

On m'oublie. Vite. Ou bien. Selon. Ou l'on fait semblant. Ou je, fais semblant.
Il suffit d'avoir le bon masque à revêtir. Vous devez savoir ces choses. Mieux que moi, peut-être. Maître en l'art de la dissimulation je ne suis pas non plus, cependant à ce jeu là, j'ai des occasions de m'exercer, de mémoire.

Mémoire émergente. Je ne sais si vous devriez être heureuse qu'elle le soit, mais du fait, vous ne semblez pas vouloir qu'elle vous laisse en paix. Le tourment à son beau côté. Il trompe l'ennui. La torpeur, aussi. Les nuits trop longues, parfois. Quoiqu'elles le sont par sa faute, souvent. J'ai pris le parti d'abandonner une quête qui ne saurait être menée d'une main sûre. Les pans de vie tombés sont trop nombreux. Puis, ces choses encombrent. Construisent. Mais encombrent. Chant des bienfaits de l'oubli.

Chant...Déluge, vous disais-je. Je ne chante pas le juste, je chante le beau. Rien de novateur, d'ailleurs, c'est bien la seule chose que de tout temps l'on a chanté, conté, imaginé ou constaté. La beauté. Avec l'amour, bien sûr. Mais ce sujet s'use, les mots pour l'exposer sont foule, mais jamais exacts. L'auguste ne se psalmodie qu'à la messe, de toutes les façons. Alors, non, je ne chante pas le juste. Mais juste, peut-être. La réponse à votre question.

Réponse à d'autres, maintenant. Que gagnerais-je...Que gagnerais-je...Là n'est pas l'important. Connaissance, dirais-je. De vous, n'est ce pas ?
Si tant es que l'on puisse être défini parfaitement par ses actes. Moi qui ne fait rien, suis-je donc le néant ?
Défini par ce qui les motive, plus possiblement. Et puis...Voyons les choses ainsi, un nom est-il un secret gênant ? Même celui d'un amant ? Les assumer, c'est renoncer à ce qu'ils vous embarrassent.
Contez moi la source de ce qui n'est pas embarrassant, si elle, au contraire, l'est. Contez moi autre chose, sinon, j'ai deux iris plus à prêter qu'apprêtées.

Œillères. Mariage arrangeant. Je me demande si ce n'est pas la meilleure façon d'oser se lier pour l'éternité. De la seule façon qu'on ne craint de regretter, par les seuls liens qui ne se fanent jamais. Par les seuls attraits qui ne se retrouvent en terre, grignotés par les vers.

Vers. Qui ne sont pas si terribles, dites vous ? Touchants ? Infamie. Enfin, je n'assumerais jamais. Esprit envolé, ou impatient de convoler. L'on disait le poème attirant, j'ai donc tracé l'essai. Peu concluant, le renoncement fut salutaire. Je n'écris plus que de temps à autre, pour la correspondance.

Mieux ainsi.

Gabriel, Era, Fol.
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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 9:51

[ Acte quatrième : Des iris curieux ]

Delta a écrit:

Jamais muette, en effet. Le devenir serait ma mort. Imaginez ! Si je ne disais rien, les gens verraient en moi ce que je ne suis pas. Ou ce que je suis. C’est pire. Quoique. Que suis-je ? Qui suis-je ?
Une femme, mariée par intérêt – de son propre chef ne l’oublions pas – éprise de liberté, d’envies… Diverses.
La fille de son père qu’elle ne connait que depuis quelques mois.
Une baronne pète-sec que les gens n’apprécient guère. Je suis fière de mon « Appelez-moi Baronne. » Tellement… Tellement pas moi. Et pourtant je m’amuse. Je joue un rôle. Mes yeux mentent rarement, eux. C’est le plus difficile. Il va me falloir m’entrainer.
Le paraitre est ma nouvelle nature. Le faire semblant ma nouvelle vérité. Loin derrière moi celle que je suis vraiment. Pour peu que je me souvienne. Là est le pourquoi de ma quête du passé.

Suis-je réelle lorsque je ne suis pas moi ? Mais quand suis-je vraiment moi ? À trop paraitre, vais-je demeurer ainsi ? J’ai peur. Et je vous en parle, comme si vous pouviez y changer quelque chose. Comme si cela pouvait vous intéresser. Gagner connaissance de moi, dites-vous, est-ce réellement là un gain ? J’aimerais vous dire que oui, mais en vérité, je doute que ce soit un gain. Et puis, il ne m’appartient pas d’en juger.

Parfois, je songe. Et les nuits sont longues… Parfois il est bon qu’elles durent. Je me plonge dans ces souvenirs qui refont surface. Qu’ils soient doux, ou pas. Et je me plais à penser que le souvenir me rendra moi. À moins que ce moi ne soit plus. Comment savoir ? Faudrait-il que les fantômes reviennent ? Je l’ai souhaité, puis j’ai réfléchi. Ces fantômes n’apprécieraient pas ce que je suis désormais. Quand bien même je ne le suis pas vraiment.

Rien ne m’embarrasse vraiment, de ce dont j’ai souvenir. Peut-être d’ailleurs, devrais-je cesser de chercher à connaitre le passé, s’il devenait gênant, me faudrait-il feindre l’ignorance ? Et puis… Que feriez-vous des noms de mes amants. Vous avez pis. Le nom du père. Et je vous fais confiance. Ne me demandez pas pourquoi, je l’ignore.

Ce mariage est sans doute ma chance. La chance d’être libre attachée sans attache. L’époux ne souhaite pas voyager et m’invite à le faire. C’est plutôt agréable. Confortable, dirais-je. Et c’est parti pour durer. L’avantage est aussi que mes oreillers sont doux et qu’avec un rien de discrétion, je les partage aisément. Je crois que s’il trouvait quelqu’un en mon lit dans le plus simple appareil, il me demanderait où en sont mes études sur l’anatomie et tenterait de me soutirer mon sujet. Naïf, disais-je. Obnubilé par ses expériences… Vous l’auriez entendu l’autre soir demander à Nora s’il pouvait récupérer le corps de son fiancé décédé ! Il insistait, disait qu’il pouvait mettre le prix. La pauvre. J’ai ri. En dedans, tout de même. Mais j’ai ri. J’ai honte. Ou pas. Enfin…

Enfin. Assez parlé de moi. Je cherche connaissance de vous. Gain, ou pas. Je suis curieuse. Et puis, n’avons-nous pas dit que je devais en savoir plus pour savoir d’où vient votre mal ? Puisqu’il ne s’agit pas de lait. Que s’est-il passé dernièrement pour que vous deveniez gentil ? N’appréciez-vous personne dans votre entourage ? Puisque vous êtes de ceux qui châtient ceux qu’ils aiment bien. Et me voilà piquée par mes propres mots. Vous m’êtes sympathique, c’en est vexant. Serait-ce votre douce qui vous rend agneau ? Soyez prudents, les loups rôdent. J’avais souvenir de quelqu’un plus acerbe. Oui, je me souviens. Je l’ai déjà dit, d’ailleurs. La mémoire, que voulez-vous.

Vous chantez, donc. Je note. Surtout si vous chantez beau. Il me faudra vous entendre pour savoir si vous chantez juste. Non pas le juste ! Surtout pas. J’ai tendance à trouver les messes barbantes. J’attends le déluge. Il vous faudra donc chanter. Chanter vos nuits, puisqu’elles sont longues et que vous chantez le beau. Pour peu qu’elles soient belles. Oh, me voici indiscrète. Je cesse.

Vous vous nommez Fol ? Cela vous sied. En quel honneur vous nommez vous ainsi ? Encore des questions, n’est ce pas ? L’on pourrait croire que je prends plaisir à vous lire. On pourrait. Je ne le dirais pas si c’était le cas, vous cesseriez, juste pour réussir à être un rien méchant, tranchant ou je ne sais quoi de pas gentillet. Continuez donc à m’ennuyer de vos courriers, avec vos mots ineptes que vous ne maitrisez soi-disant pas.

Il nous faut trouver remède à vos maux. Serez-vous bon patient ? Je serai bon iris. Contez vos maux, vos mots. Et nous soignerons votre mal.

Au fait ! Quelle est votre définition de la bonne nuit ? Et de la mauvaise ?

À bientôt.

Jehanne, Baronne, Dame, Delta…

Delta.




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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 9:55

[ Acte Cinquiène : Réponses hachées ]

Eralypse a écrit:

Delta,

Faisons simple.

Si tant est que l'on sache faire.


Mon mal...

La graine a été plantée il y a déjà de nombreux mois. Une envie brusque de plaire à tous, absolument à tous, et de se faire pour cela, changeant de visage et de voix, tel que ces passants, aussi bien que les demeurant, voulaient me voir.
Risible élan, n'est ce pas ? Je me serais plu à rire d'un aveu semblable, de la bouche ou de la plume d'un autre. Mais, puisqu'il est mien, c'est la honte dont je suis captif qui me monte à la gorge. Honte et, je crois, une appréhension persistante, puisqu'il apparaît que je n'arrive à me laver de ce besoin pitoyable.

Dans vos mots je me retrouve, lointain. Entendre des mots qui, bien qu'aillant les intonations de votre voix, vous semblent étrangers. Vous avez choisi votre masque, le mien est peint sur mon visage, sans que je sache qui en a tracé les lignes. Vais-je demeurer ainsi...J'aimerais vous dire que non, ces mots tromperaient l'impression de me perdre plus que la votre, mais il me faudrait pour cela mentir. Non pas que l'idée me répugne, je crains de n'être vertueux à ce point, mais le mensonge de complaisance m'use.

Je ne connais pas la réponse, cependant, je la cherche. Dans les tréfonds de nuits que je parcoure fébrilement et qui restent stériles, parfaitement, invariablement... Stériles. Sont-ce là mes mauvaises nuits ? Peut-être. Certaines s'éclairent d'un autre jour, au détour d'une rencontre, d'un grain de beau tombé au travers du chemin. Celles-ci doivent être les bonnes. Rares, certes, néanmoins...Leur souvenir estompe l'amertume que laisse la foule dense des autres. Celles passées dans le sommeil, clairsemées, sont belles ou noires, soumises aux caprices de rêves qui se font caressants ou incisifs. Questionnants, parfois. Troublants, souvent. Les quelques restantes sont aux routes, lors de voyages aux départs tardifs.

Je ne sais pourquoi, à ces phrases, je me représente un air désappointé sur votre traits. Si je devais me relire, peut-être le serais-je aussi.

D'ailleurs, je l'ai été. Pas à ma lecture, à la votre. Y ayant appris que je détenais une information qui ne trouve aucun écho dans ma mémoire, et qui ne me procurerait que la satisfaction d'une curiosité qui n'a pas à l'être. Ne voyez pas par là une tentative de vous faire dire ce que je vous pensez que je sais, puisque je ne veux pas savoir. D'une limpidité contestable, n'est ce pas ? Laissez donc ce passage.

Je n'userais pas un autre feuillet, mon poignet s'engourdirait bien vite si je devais réparer une à une mes maladresses.

Tentons de chasser cette confusion. Reprenons le fil de votre pli.

Confiance. Je ne vous demanderais pas, ni n'exigerais le pourquoi de vos confessions, tant que vous faites de même.

Ne nous arrêtons pas sur ce mariage, je le sais arrangeant, confortable rajoutez-vous, il est tout ce qu'une bonne alliance doit être, que pourrais-je y ajouter ? Je ne mettrais pas de mot sur le défunt non plus. Ma sécheresse à ces sujets n'a d'égal que la maladresse que je déploie à tenter d'apaiser les veuves.

Connaissance de moi. J'ai commencé par là, mais n'en ai pas tout dit. L'entourage est maigre, dispersé, absent. Alors, quand il vient jusqu'à moi, ou moi jusqu'à lui, l'acerbe s'oublie, la distance s'installe. La seule qui demeure se trouve coupée de moi d'un fossé creusé à quatre mains. Vous aurez deviner, celle que vous nommez autant mienne que douce, bien qu'elle ne soit ni l'un ni l'autre. Ah, me voilà menteur. Si, douce, elle l'est certainement. Toutefois, je dois la préférer acidités aux bout des lèvres. Je ne crois pas qu'elle soit source de ma brusque gentillesse d'une voie directe. Qu'en t-il de l'indirecte, me direz vous ? Je m'y pencherais. Ainsi que sur ces loups, qui, ma foi, sont à ma connaissance inexistants. Vous savez mieux que moi que l'on n'attire que le mal qu'en attirant l'attention. Inconnu des autres, de visage et de nom, d'actes et de paroles, comment l'on pourrait vouloir me dévorer ? Me démembrer, peut-être.

Ou m'amputer, plutôt. Si vous avez le savoir nécessaire à me séparer de mon mal, alors, je serais bon patient. Ni docile ni toujours coopérant, possiblement.

Finissons par là.

J'oublie certainement monceaux de choses. Après tout, il ne faut pas s'user trop vite, nous aurons tout le temps de manger ces sujets jusqu'à la corde avant d'en trouver d'autres, n'est ce pas ?

Alors, finissons, disais-je, cette missive décousue. Je broderais à la prochaine, promesse est faite.


Inimités,

Puisque je vous paraît trop sympathique.

Gabriel.

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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 12:52

[ Acte Sixiène : Retard de volatile... ou mauvaise volonté ]

Delta a écrit:

Sieur Gabriel, puisque vous n’êtes point dame.

Faire simple n’est pas dans notre façon de faire. Sans doute vous étonnerez vous de nous voir prendre la plume ainsi. Nous avons décidé de tenir à nouveau le rang qui est nôtre. Paraitre, nous répondrez-vous sans doute. Paraitre, puisque nous ne savons faire que cela. Tout en rêvant d’être.

Votre mal nous intéresse, nous aimerions savoir vous soigner et nous y attèlerons. Si tant est que votre jalouse acide nous laisse vous approcher. Ne voyez nullement là une invite à notre couche – dont en passant, les draps sont doux et les oreillers moelleux – quoique… Mais là n’est pas notre propos.

De vouloir plaire, sachez que vous y parvenez fort bien. Les gens vous apprécient, si si. Vous pouvez nous croire. D’où vous vient cette envie de plaire ? Brusque nous dites vous, mais quelle en a été la cause ? Vous n’êtes pas ordinaire, savez vous ? Vous n’avez pas le droit de le paraitre. Vous mentir à vous-même lorsque vous jouez l’apprécié… L’être est si beau, soyez vous-même.

Facile à dire n’est ce pas ? Et surtout venant de nous. Nous qui ne savons plus être que dans l’intimité. Et encore… Nous craignons d’avoir oublié comment ôter le masque. Seule, nous nous abandonnons parfois à la caresse de la lune, la fraicheur de la nuit nous assurant de réelles sensations. Nul mensonge face à l’astre de nuit. Nul fard.

Nous divaguons dans nos propos, et espérons que vous saurez suivre. Nous n’avons pas été désappointée lors de notre lecture. Vos mauvaises nuits seraient-elles causes de votre mal ? Je m’interroge. Et vous êtes vous penché sur la voie indirecte… Les nuits dans un lit occupé devraient toutes être bonnes ! Nous ne concevons pas cela. Nos seules mauvaises nuits sont celles que nous passons dans un lit, certes moelleux, mais bien trop grand pour nous.

Enfin…

À propos de lit, pour l’information, nous ne vous l’offrirons pas, puisque vous ne la souhaitez pas connaitre. Mais puisque vous la connaissez, nous allons raviver votre mémoire. Notre enfant a bel et bien été conçu durant la guerre, et, à l’époque, nous n’avions qu’un compagnon. À vous de vous souvenir. Nous préférons oublier, pour notre part.

Pour la confiance, nous continuerons à vous offrir la nôtre, sans savoir, prenant le risque. Nous couchons ici nos vérités, sans doute ne savons nous être que lorsque nous contons… Conter sa vérité, n’est-ce pas ironique ?

Ce mariage n’a pas besoin que nous en parlions, il est et ne nous empêche pas de vivre comme nous l’entendons, à quelques faussetés près. Quant au défunt, il restera un souvenir magnifique, un point d’encre au poignet, une brûlure au creux des reins. Et des tripes en vrac. Quand l’A… la chose vous les prend et les retourne, n’en voulant rien faire d’autre que de les maitriser.

Nous avons l’amour vagabond, mais parfois, il se piège. Quel grand mot n’est ce pas ? Parler ainsi de ces choses, un temps où nous n’arrivions pas à prononcer ce mot. Révolu. Sans doute parce que nous n’aimons plus. Plus vraiment. Nous vivrons le jour présent.

Ne vous penchez pas trop bas, vous pourriez choir, et ce n’est en aucun cas ce que nous désirons. Ni vous amputer, d’ailleurs. Vous n’êtes pas inconnu. Ne vous en déplaise.

Nous vous soignerons, ou pas. Mais nous essaierons.

Et dites *moi* nous, Gabriel, où êtes vous ? *Je* Nous vous avons cherché, un peu. Nous préférons vous remettre les courriers en mains propres, ou que vous les preniez vous-même.

Delta.

Ne vous sentez pas obligé de ne pas nous être sympathique, nous y survivrons.




(*....* rayé)
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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeVen 25 Fév - 13:13

[ Acte Septième : Du dédoublement. ]

Eralypse a écrit:

A la Baronne d'Orange,

puisqu'il me semble bien que ce qui m'est arrivé était tracé de sa main.


De main de Baronne, plus de main de Delta.

Quoique je soupçonne l'une et l'autre de s'être entendues, le temps d'un courrier calligraphié. La première a mis la distance de la forme, la seconde l'a trompée en installant la proximité du fond.

Tenteriez vous de m'abuser, au moyen d'un nous instigateur de trouble ? De m'abuser, ou de vous cacher. Ils sont proches. Écran de fumée.

Jouez vous aux illusionnistes ? Si oui, prenez garde, un souffle et les volutes s'évanouissent. Il vous faudra protection plus grande. Si non, quel dommage. J'aime souffler.

Paraître. Et être. Ils ne peuvent être dissociés, je crois. Il faut bien un visage pour porter le masque. Il faut un masque pour dissimuler le visage. Qui, aujourd'hui, serait assez fou pour se contenter d'être...Les écorchures seraient trop nombreuses. Violentes. L'on peut voir celles de certains suinter encore de lymphe, même sous les loups et les déguisements. Ils finissent tous par se reprendre, s'habiller. Encore faut-il pouvoir ôter...

Je laisse pendre ma plume. Elle est trop bavarde. Puis-je me confier à la Baronne ? Puis-je dire, dériver, sans crainte ? Ah. Suis-je bête. Quelle crainte pourrais-je avoir ? Qu'aurais-je à déplorer si vous faisiez copier mes missives pour les distribuer au tout venant ? Rien. Et, me dévoilant, vous dévoileriez votre autre. Rien qu'un peu. Mais un peu tout de même.

Alors j'accorde une confiance à vos yeux, Dame. Autre que celle que Delta m'inspire, puisque celle-là est innée, je ne pourrais l'expliquer, tandis que celle-ci est donnée au prix de la réflexion.

Continuons.

Non, ne continuons pas. Laissez moi un instant. Si j'écris à la Baronne, j'exige que celle qu'elle dissimule lise également. Et que ce soit sa main qui réponde, cette fois. Elle a secrets à délayer, or, vous, Dame, n'êtes qu'un parfait exemple dont les failles me sont invisibles. Bien née, bien mariée, prompte à enfanter. Fidèle, pure, respectueuse. Non, vraiment...

Je n'attends pas que vous accédiez à mes exigences, par confiance. Ou par empressement. L'un des deux.

Continuons, donc.

Une chose m'interpelle. Vous vantez si bien les mérites de votre couche, y faisant référence tant de fois que je ne peux résister à l'appel. Matelas de laine ou de plumes ? Le mien est de laine, les draps de lin, les coustes y sont moelleuses elles aussi et, pourtant, même invariablement accompagné, mes nuits n'en sont pas plus douces. Vous ne pouvez concevoir, j'entends. Qu'il serait long de vous exposer la chose. Ou très court, à dire vrai. La longueur m'épuise d'avance et la breveté se plierait à des interprétations diverses...Mmh, va pour la deuxième. Mais, je ne puis conter ses choses à une Baronne. Ce serait fort malséant, n'est il pas ?

Et puis, si mes nuits ne sont douces au confort d'une chambre, elles le sont ailleurs. Au vent, aux rus, aux sylves, aux pavés, au cours de pérégrinations instructives, à observer. Observer...Bien là mon dernier loisir. Non, me voilà une nouvelle fois menteur. Plaisir du mot, aussi. A bouche ou à feuille. Plus à bouche qu'à feuille, mes correspondances se faisant rares. Et mes éclats de voix aussi, notez. La compagnie est dure à trouver. La bonne. La belle. L'appréciée, des deux côtés.

Parce que, non, je ne suis pas si apprécié que vous le laissait entendre. J'installe les silences. Vous ne m'avez pas vu à l'œuvre, puisque votre présence, du moins celle de votre autre, me pousse à plus de loquacité. Je plais, par contre. C'est éphémère et nécessite que l'humeur et l'humour face acte de présence mais cela, je ne nierais pas. Seulement, la chose engendre tant de déconvenues, quand elle ne s'évanouit pas assez rapidement, que je garde l'humeur mauvaise et l'humour au placard.

Au placard, voilà. Ce n'est pas là où je suis, par contre. J'étais en visite à Marseille, le sel, poison, me manquait. Nous ne nous y sommes attardés. Pour preuve, j'écris ceci sur un coin de table du Calissoùn. Revenu, donc. Comme toujours.

Il faut que je revienne à ma réponse précédente. J'ai mal choisi mon mot en vous écrivant ma dernière missive. Je ne cherche pas à plaire. Mais à être apprécié. Aimé, peut-être. Pas d'inspirer un amour concupiscent, non, je vous parle des autres amours, des amitiés.

Pourquoi cette envie ? Et bien, nous sommes de cette chair qui a fait de l'option un besoin. Je suis certain d'avoir lu quelque chose à ce sujets dans les Écritures.
Brusque, pourquoi ? Parce que ce besoin ne m'est apparu qu'au jour de l'absence qui, vous l'aurez compris, fut soudaine. Le sentiment laissé en appela d'autres qui, avec temps et frustration, ce sont encrés. C'est idiot, n'est ce pas ? Je trouve c'la idiot, en tout cas.

Aussi loin que je m'en souvienne -et cela ne me fait pas remonter bien haut- je n'ai pas eu besoin d'autres pour être moi. Il a fallu que ça change. Damnation.

Enfer et damnation. Plus enfer.

Ou en bois.

Brûle mieux.

Voilà mon mal. Soignez vous les êtres soumis aux désavantages de leur condition d'humain ? Si oui, vous êtes là un bien grand médicastre. Je devrais demander conseil à votre époux, il me disséquerait, m'ouvrant de la gorge à l'aine, pour trouver l'organe de la conscience de soi. Je deviendrais célèbre. Enfin, non. Les hommes de sciences donnent leurs noms aux découvertes, mais l'on oublie vite les sujets sur lesquels les expérimentations ont été faites. Adieu, espoir de renommée posthume.

L'information. La bonne information. Denrée rare. Précieuse. Je sais le père, alors. Je ne sais pas le fils. Je ne sais pas non plus le Saint-esprit.

L'esprit sain. Et le corps, aussi. Ah, le corps...Non, je ne me pencherais pas trop. Je vous ai évoqué l'indirecte par l'absence. Vous comprendrez, je le sais. Pas comme il faudrait, peut-être, mais vous comprenez. Oh, et puis si. Penchons nous trop. Penchons nous trop, au bord la rive, tombons au courant, laissons nous emporter, finissons à l'océan. Flottons, bras et jambes en étoile. Je ne serais pas étoile talentueuse sur terre, je ne serais pas étoile brillant au ciel, laissez moi être étoile de mer.

Je ne parlerais pas d'amour. J'ai déjà trop brodé. J'en aurais oublié à qui je m'adressais.

Baronne, je vous laisse ici, vous reprendrait un autre jour. Enfin, reprendre... Non, si, sans pensée mauvaise, reprendre.

Mes amitiés, ou mes inimités.

Mes pensées, en tout cas.


Gabriel.
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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeMer 2 Mar - 4:49

[ Acte Huitième : De la brune dissipée. ]

Delta a écrit:

Gabriel, puisque ne m’avez expliqué le Fol.

De nous ou de moi, je ne sais qui vous parle. Sans doute lorsque nous écrivons, tentons-nous de mettre le voile baronnesque sur notre visage. Non, ça n’est pas vrai, c’est nous qui parlons… Elle et moi. Même pas. Quand nous sommes face à vous, il n’y a que moi.

Perdue.

Nous espérons, la baronne comme moi -même, que vous n’entendez pas les mots de la furie de tout à l’heure. Je ne sais ce que je lui ai fait. Sans doute n’aime-t-elle pas la baronne et son masque… Ni ma manie d’aimer les hommes… Car oui, j’aime. J’aime furtivement, fort, brièvement, légèrement. J’aime le contact. Et alors ?

Je n’aime pas profondément. Je me l’interdis. À moi comme à la baronne en fait. Ou plutôt, si. J’aime parfaitement les instants. Le moment présent. Enfin… Je ne sais pas. Je préfère ne pas parler trop d’amour, même si, femme basique, faut croire, je rêve encore à lui.

Me cacher ? Moi ? De vous ? Jamais. Mot fort s’il en est. Mais il convient. Nulle envie de mensonge. Croiser la vérité, bien que vous vous disiez menteur, croiser la vérité, donc, est un acte rare dont je veux profiter.

S’il est bien une personne dont je ne veux me cacher, vous la connaissez. Si par malheur un nuage pouvait apparaitre, alors en ce cas, je vous en prie, soufflez sur la brume. Soufflez, n’hésitez pas. Avec vous, je tente de me contenter d’être. Si un voile réapparaissait, ôtez-le. Je vous y autorise. Je vous le demande, même.

Voilà que non contente de vous confier mes secrets et de vous demander de les conserver, je vous demande à me forcer d’être moi-même, tant que faire se peu, lorsqu’il n’y pas d’oreilles ou d’yeux, autres que les nôtres.

La Baronne me dit tout. Si vous souhaitez vous confier à elle plutôt qu’à moi, elle sera une tombe. Comment expliquerait-elle qu’elle entretien une conversation somme toute très privée avec un homme qui n’est plus tant un inconnu ? Par contre, elle me dit tout. Elle a même décidé de s’éclipser pour me laisser vous lire, rien que moi. Elle est trop bonne… Ah non, c’est parce que vous exigiez. Diantre ! Vous arrivez à vous faire obéir d’elle ! Seriez-vous réellement tortionnaire ?

Je n’accèderai jamais à vos exigences si celles-ci n’étaient pas reflets des miennes.

Je continue, je réponds au fil de votre réponse.

Ma couche… J’aurais presque envie de vous la laisser découvrir. Les matières y sont selon mon envie. Les draps changés régulièrement, fleurant la lavande. Les matières. Les matières… Je dois avoir une ou deux parures en soieries. De la plume, beaucoup… rien que du duvet. Et un matelas de laine, tapé chaque semaine, retourné régulièrement. Mon lit m’importe, mais je n’ai jamais aussi bien dormi que sur un lit simple, en ayant été bien accompagnée. La matière importe peu. Et pour ce qui est de la douceur elle dépend surtout de ce qui s’y passe, voyez vous.

Sachez, mon ami… Puis-je vous considérer comme tel ? Dans le doute, je reprends. Sachez Gabriel, que si vous aviez ne serait ce qu’un instant envie de compagnie pour vous promener la nuit, faites appel à moi. Si pour vous c’est une échappatoire, pour moi c’est réellement un plaisir. Alors en votre compagnie… Mais ça, c’est si vous le souhaitez.

Et pour ce qui est d’apprécier, je vous apprécie. Sans doute n’était-il nul besoin de le préciser. Apprécier. J’ai mis il y a un long, bien du temps à savoir le prononcer. Là n’est pas le sujet.

Et Marseille, alors ? à part pour y rencontrer une mini furie, pourquoi y alliez vous ? Oui, curieuse… J’avoue. Encore un aveu.

Et je comprends cette envie d’être apprécié. Vraiment. Kylah m’a blessée. Je n’ai nullement cherché à lui nuire, m’étant sciemment éloignée de l’homme qu’elle convoitait. Je n’aime pas semer malheur. Même pour mon bonheur. Surtout aussi éphémère que celui-ci.

Et pourtant je reste à jouer la baronne, celle qui prononce des paroles dont je pense souvent l’inverse. Celle qui dit que les nobles sont supérieurs, que c’est un droit divin… Et je me fais haïr, alors, qu’au fond, je ne cherche qu’à ce qu’on m’apprécie.

Soigner le mal dont je suis moi-même atteinte, sans doute est-ce possible, sans doute pas. Mais je veux essayer. Notre maladie portera mon nom.

Se pencher sur le corps, si fait, voilà une bonne idée. Et je souris, un peu. L’océan est loin, ne vous contenteriez vous pas de la méditerranée ? *Et pour me reprendre, encore faudrait-il déjà me prendre.*

Je n’ai osé vous le demander, mais êtes vous bien rentré l’autre nuit ? Etonnant comme parfois, l’alcool absent, j’ose moins parler. Ecrire m’est plus aisé. Quoique.

Je m’en viens en taverne et vais confier ce pli.

Amitiés, je préfère. Quoique vos inimités donnent envie.

Pensées…

Delta.
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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeDim 6 Mar - 10:23

[ Acte neuvième : Du retard assumé et de ses égarements. ]

Eralypse a écrit:

Delta,

Baronne,

Quatre yeux ou seulement deux ?


Mer, plutôt qu'océan ? L'eau y est plus chaude, les courants moins rudes, et puis, étoile d'océan sonne bien moins justement. Va pour la mer, en ce cas. Je regarderai s'éloigner les berges provençales, traverserai les eaux pour longer le rivage ottoman, visiterai Royaumes d'Espagne et d'Italie et finirai, mollusque bariolé, sous l'onde. Méditerranée. Belle idée.

Pardonnez mes égarements, mes besoins d'air neuf grisent ma lucidité.

Pardonnez aussi, je vous prie, les tords que je vous cause, perdue quelque part entre le nous et le je. La compagnie rassure, même si ce n'est celle rêvée. Baronne, Delta, dissociées. Vous avez choisi vos armes, je dois reconnaître. Nul voile, pas encore de loup, vous ne vous cachez pas de moi, je ne me cache pas de vous.

Bien qu'à y réfléchir...Je dois cacher quelques pensées, mes absences, mes errances. Mes longueurs, mes langueurs. L'esquive, la mesure.
Pas de masque. Peur d'être. Ou peur de ne pas être...Peur, en tout cas.
Pas de fumerolles, c'est ma nature, de chercher refuge dans l'inactivité, l'introspection stérile, pour ne pas avoir à entreprendre.

Par là, je me fais ennuyeux. Pas plus mal. Cela m'évite les liens trop nombreux. Les liens tout court. Envies et peurs. Les deux sont coupables, envie d'être apprécié, aimé, entouré...Vanité ? Et peur de tisser. Dichotomie. Peut-être pas tout à fait...L'autre option serait que je suis réellement vaniteux, dans toute la beauté futile du terme, désir de briller sans que le sentiment y soit rattaché...

Non.

Je me perd.

Qu'écriviez vous ? Ami...De fait, je pense l'être. Ou votre confesseur, encore. Confesseur confessé. Échange de bons procédés. Oui, j'ai bonne mémoire.
Si l'on ajoute à cela l'intérêt, l'apprécié, des deux côtés...Cela doit donner quelque chose proche de l'amitié.

Amitié infante. Aussi fraîchement née qu'exigeante.

Et il est possible que nous ne soyons nous jamais vieux amis. J'ai tendance à laisser aller les ententes, qui finissent, bien sûr, par faner. Cœur froid, un peu. Ou relation à la frayeur du lien...Je laisse se construire, faute au besoin, mais ne dépense rien pour le préserver. Idioties.

Ami, donc.

Je viendrais, s'il est besoin.

Vous viendrez, même s'il n'en est point. Du moins, j'ose l'espérer. Puisque vous saurez où me trouver.

Trouver...Chercher...Noises. Kylah. Qu'ai-je à en dire ? Rien. Je n'en dirais d'ailleurs pas plus. L'écorchure passera. Elles passent toujours. Vous savez que le souffle fonctionne aussi sur les blessures ? Pas aussi bien que le fameux baiser-guérit-tout des mères et des nourrices, certes, mais il fonctionne. Souffler...Expirer, surtout, chasser. Expier, aussi...Expier...

Je ferais un très mauvais officiant. Même diacre. La foi me manque. Foi en l'Homme, vous savez. Plus pour cela que pour ces histoires de chasteté, puisqu'après tout curé défroqué est une fonction prisée, que je ne m'engagerais que dans le mot léger à suivre une telle voie. L'attrait de la soutane à ses limites. Puis, c'est d'un désuet, de combattre le Mal...

Notre mal...Le mien à une dimension de plus. Ce miel. Je crois que je commence à m'y faire. Suis-je déjà perdu ? Décadence.

Perdition.

Marseille.

Belle ville. Outre la furie...Rencontres qui m'ont piqué. Les remous des eaux. Pêcheurs, rires, autres temps...Bulle. Je m'y suis senti étranger. Le premier séjour prolongé ...Enfin, j'ai joué les hommes de chevet. À mes heures perdues, quand elle dormait, paisible, je me permettais quelques sorties. L'air, les mots, m'ont un peu regonflé de sucs. Je reste usé, mais, bouffée de frais, la ville aux étrangetés m'est bénéfique.

Voilà pourquoi j'allais. Pourquoi j'irais.

Corps, amour...Amour...Non, pas cette fois non plus. Corps ? Pas plus. Qu'aurais-je à en dire ? Là, par coutume, rien. Ou des choses que je ne comprendrais pas moi-même.

N'usons pas vos yeux, je m'arrête ici.


Fol ? Vous savez pourquoi.

Amitiés. Inimités. Pensées. Feuillets.

Gabriel.

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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeJeu 10 Mar - 17:19

[Acte dixième : du retard choisi et des représailles à venir]

Delta a écrit:

Gabriel,
Fol.

Je sais le fol, en effet. Et quand je dis « je », c’est moi. Rien que moi pour vous lire, deux yeux me suffisent. Nulle envie de partager cela avec la Baronne, elle ne le mérite pas. L’être suffit. Et suffire n’est pas le mot. L’être est le plus… méritant, je crois. Je ne trouve pas le mot, et puis, qui suis-je pour parler de mérite ? Mérite-je réellement le droit de vous lire ? Ce plaisir à chaque mot…

Je vous ai attendu. J’ai attendu ce pli avec impatience, je le confesse. Et je vous fais attendre. Je vous relis, je ne me décide pas à tracer des mots… Je me venge, un peu, beaucoup… De la langueur dans laquelle cette attente m’avait portée. Vos mots m’ont manqué.

Si c’est en votre compagnie, je prendrai l’océan. Oh ! Cela sonne comme une déclaration, ne fuyez pas. Voyez cela comme l’expression du bien être que m’apporte votre compagnie. Partagé, je crois. Non. J’espère. Si ce n’était partagé, je crois que j’en souffrirais. Non. Je sais. Mer ou Océan, je m’en fiche. Voilà, c’est dit. Juste que la mer est moins loin, mais si vous souhaitez gagner l’océan, embarquez moi, j’aime voyager.

L’air neuf… Comme je vous comprends. L’air et les paysages, peu de rencontres. Là n’est pas mon but. Réapprendre à être. Pouvoir être sans dire partout son paraitre… Ou paraitre, au choix, jouer. Se jouer. Rire. Vous savez faire.

Vous ne me causez nul tort, Gabriel, bien au contraire. Vous me permettez d’être moi. Je peux certes l’être lorsque je suis seule, mais cela ne suffit pas. Être, être moi, rien que moi, sans chercher plus loin, sans réfléchir. Je vous remercie. Jamais le loup ne viendra sur mon visage tant que nous serons seuls. S’il faisait apparition, arrachez-le. Surtout arrachez-le. Et brûlez-le. Je vous en conjure.

Trouvez-vous. Trouvez-vous vous-même et ne vous cachez pas de moi. Montrez-moi celui que vous êtes au fond. Bien qu’au fond, je sais que la dissimulation, c’est vous. En partie du moins. Montrez-moi ce que vous voulez me montrer, je m’en contenterai. Ou pas. Et alors je viendrai vous harceler de questions jusqu’à ce que vous y répondiez.

Confesseur, confessé… Ami. Surtout. N’avez pas le cœur froid, bien que vous le souhaitiez ainsi. N’avez pas le cœur dur, puisque savez profiter. Si fait. Vous savez faire. Lorsque nous discutons, lorsque nous silençons… N’est ce pas un plaisir ? Faire fi de ce qui nous entoure pour vivre l’instant présent. Vous savez faire, voyez. Bon élève que vous êtes.

Préservera, préservera pas… L’à venir nous le dira.

Et mes confessions font parties des trois et demies que vous préfèreriez ne pas entendre ? Ne pas lire, plutôt ? Et bien soit. Je continuerai. Je n’ai jamais dit que j’étais conciliante.

Ne viendrez-vous que s’il en est besoin ? Et oui, je viendrai. Je viendrai et vous trouverai. L’espoir osé est bon. Je viendrai. Etrange attraction qui me mènera où vous êtes. Pour ne rien dire, ou des futilités, ou des grands discours. Ou ne rien dire, encore.

Ou tenter d’écrire. De vous écrire. Chose difficile lorsque je sens votre regard sur mes doigts et ma plume qui court sur le papier… Qui ralentit, et cesse, alors que mon regard se pose sur vous. Vous écrire est tellement plus facile lorsque vous n’êtes pas là. Et pourtant, je me sais en retard, mais je ne veux pas quitter ce lieu, lieu où vous êtes, en fait.

Et puis, c’est bon de vous faire attendre. Enfin… même pas. De vous savoir impatient. Là est le plaisir. Vous l’êtes n’est ce pas ? Que je ne fasse pas cela pour rien. J’aime penser que vous l’êtes autant que moi lorsque vous êtes en retard. Cette idée me plait. Et écrire, là, devant vous, cesser d’écrire aussi, en songeant que vous avez envie de savoir quels mots je vous trace…

Je suis sortie. Je veux terminer ce courrier et ne m’accorderai de vous revoir que lorsque vous l’aurez en mains. Ce sera ma propre punition pour ce retard… Bien que je vous soupçonne de m’en ajouter une. Plus tard, la vengeance se mange froide. J’ai peur. J’ai hâte. Folle ? Complètement.

Savez qu’il parait que je connais Marseille ? Ses calanques n’avaient plus de secrets pour moi… Je me demande si je m’y retrouverais. J’aimais bien y vivre, parait-il. Prochaine fois, faites moi signe… Si vous souhaitez vous y rendre.

Pour le miel, il va falloir je pense le laisser couler, ou le rendre amer, peut être n’en avez-vous qu’une dose prédéfinie… Vomissez votre miel, faites en un fiel, écoulez le pus que vous contenez… N’y prenez pas goût… Vous vous imaginez Joellien ? Déjà que Nora vous apprécie… Prenez garde !

Puissent mes yeux s’user encore longtemps à vous lire.

Delta.

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MessageSujet: Re: Actes divers, du paraitre et du devenir   Actes divers, du paraitre et du devenir Icon_minitimeLun 4 Avr - 16:13

[ Acte onzième : De l'intermède bien utilisé. ]

Eralypse a écrit:
Poussière danse.
Lumière se fraye un chemin, étroit, déchirant juste ce qu'il faut l'obscurité déjà malingre pour aller éclabousser un feuillet qui, vierge, trône devant le garçon encore enténébré de sommeil. Regard pour la gorge qui se soulève, doucement. S'abaisse. Gonfle de nouveau. Dicte le rythme que ses doigts appliquent.


La plume a écrit:
A Delta,

Je ne sais que mal, il me faut avouer, la pernicieuse raison conduisant cet élan, justifiant ce temps pris pour vous écrire sur les instants à vivre.

Elle se laisse deviner. L'on a compris, à savoir qu'il est de ces choses qui s'écrivent mais ne se disent, que l'idée d'un vil correspondant vous faisant languir m'est douloureuse. Ou douce. Éminemment douce, sans doute. La langueur l'est toujours, après tout. Encore faut-il entretenir l'espoir du pli pour qu'elle soit assez vive. Toujours à palpiter, répandant le beau venin de l'attente insatisfaite.

Donc, me voilà plume en main, dans le projet de préserver.

Amantes exigeantes que sont feuilles et encre. J'ai dû quitter les draps. Vous le saurez bien assez tôt, pourquoi prendre la peine de vous le tracer ici, m'allez vous demander. Pour avoir l'occasion de consigner soigneusement que je prends goût à ces nuits qui s'allongent au matin, certainement. Ces aurores que je laisse couler au profit de la chaleur d'une couche. Et qu'en conséquence, il m'est devenu difficile de vous laisser de cette façon, force est de constater. Sacrifice. Même s'il est si peu sanglant. Cependant, notez, je ne suis pas si loin. Et d'ici, la vue est encore charmante.

Reprenons. Nous sommes à peine rentrés, écartés enfin de ces itinérants qui ont conditionné jusqu'au moindre regard durant ces jours fondus en semaines... Et me voilà qui quitte vos entourages pour accomplir mon devoir épistolaire, disions nous. Enfin, disais-je.
M'en voudrez vous, de vous laisser pour vous satisfaire ? Non, n'est ce pas ? A défaut de répondre à vos désirs avant qu'ils ne soient formulés, il me reste la tentative de réplique aux interrogations que je pose. N'allez pas croire que je me suffit, bien qu'étant à mes heures perdues suffisant, c'est qu'un oui me causerait souci.

Ainsi... Pourriez vous m'en vouloir ? Et si tel était le cas, vous devriez évidemment renoncer à mes mots. L'étalages des autres, aussi. Bien qu'ils se font rares. Il semble que vous ayez du souffle et s'il n'est utile pour mes fumerolles, il pourrait l'être pour mes maux. Renoncer, voilà.

Ou partir. Je ne penserais qu'aux phrases à vous faire parvenir, si vous laissiez les jours morts se faire nombreux. Ce serait un joli moyen, il me faut vous l'accorder, pour me tenir rigueur de ma désertion.
Cependant... Vous n'oseriez, de vrai ? Rien que pour le déplaisir d'avoir les esgourdes rongées par mes protestations, il ne faut pas.

Laissez moi un instant, reprendre le fil de votre missive. La dernière. Vous me répondiez. Aux mers. Sans noyade. Nous l'avons longée, consciencieusement. L'air ne fait apparemment pas tout. Même neuf, il se fait vite pauvre. Et étouffe, sans mal. L'enfer des autres.

Une autre fois. Proue labourant les flots ou canasse lésant la terre meuble. Nous partirons, vous verrez. Nous reviendrons, bien sûr. Je n'ai pas la naïveté de penser pouvoir vous ravir au domaine qui par l'alliance est vôtre. Ni aux terres qui par le cœur, je crois, sont aussi... Ah, laissons ces considérations ici puisque... Je sais rire, vous dites. Quoiqu'il n'est pas sujet à me faire prendre des airs graves. Si j'avais dû souffrir de votre état, il aurait été bien hypocrite d'aller vers vous, n'est il pas ?

Bruissement qui impose un tour à la nuque. Oui, il ment. Délibérément. Le froissement des draps semble le rappeler à l'ordre mais il n'y prête guère attention. Une rature ? Hé, pourquoi faire. Gabriel est persuadé qu'elle connaît le fond de son sentiment. Tort ou raison, la plume n'a qu'une courte relâche avant d'avoir le droit à un nouveau bain. Une autre fois, la correction. Goutte s'étale, l'inspiration meure, fauchée. Reprise du précédent, prudent.

La plume arrêtée mais revigorée a écrit:
Nous n'aurions besoin de parcourir tant de lieues, à tout vous dire. J'userais bien vos souliers aux écorchures d'un littoral marseillais. A l'eau. Il semble que vous ayez moult pêchés à laver, une lessive de l'âme nous fera le plus grand bien. Bien sûr, je crains que mes soins pour vous sauver ne soit que vains et qu'encore, ils pourraient passer pour une tentative de vous noyer plus encore dans le Stupre aux yeux du Très-haut mais... *D'ici, la lune est belle.*

Il s'immobilise, une fois le point posé. Blasphème ? Épaules percluses d'un frisson d'horreur, il rature à la va vite et compose. Le penser, oui. Le faire, oui. L'écrire ? Le dire ? Jamais !

La plume qui a fait un pâté mais qui reprend aussitôt a écrit:

Je promet de n'avoir que les plus louables intentions à votre endroit.

J'y pense. L'atrocité de ma vengeance me semble d'ici, bien élimée. Et ce n'est, cette fois, pas vraiment la faute au miel. Qui finira bien par s'enfieller, un jour, soit dit en passant. Nulle niaiserie joellienne, rassurez moi ? Je veux être apprécié, soit, toutefois, le tribut à verser serait lourd, si je devais pour cela opérer un tel... Changement. Je n'y survivrais certainement pas. Et puis, il vous faudrait être à la hauteur de son épouse pour que le cadre se fasse idyllique. Entendez cauchemardesque. Or, ne vous en déplaise, vous êtes, autant qu'on peut l'être, sa stricte contradiction.

Aussi, pour résoudre... Restons entiers. La nature ne ment pas et elle serait bien cruelle ne nous modeler à cette détestable image.
Je promet, par ici, d'être. Aucun garant, l'être oscillera certainement. Mais j'y serais fidèle.

En avais-je déjà fait serment ? Je ne sais. Preuve est produite, conservez cela précieusement. Je vous laisserai en user. Et sans broncher.

Dans l'impatience, c'est effectif, de vous lire, je vais m'en aller vous rejoindre. Je me verrais confus si vous deviez surprendre cet instant accordé à ma correspondante seule, de là à ce que vous vous découvriez jalouse...


À tout de suite,

Gabriel.

Les doigts replient avec attention et, bien vite, la couche est réintégrée, dans une furtivité à peine usée.
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